Etude sur “l’Etiopathie” : de la science à la dérive sectaire


“Etude sur “l’Etiopathie” : de la science à la dérive sectaire” – 2011/2015

Ce travail de quatre années a été récompensé par la condamnation à quatre reprises des instances étiopathiques, entendu Registre National des Etiopathes (RNE) et Institut Français d’Etiopathie (IFE), par les Tribunaux de Grande Instance de Créteil et de Paris.

Je mets déjà en garde contre les propos et les actes délictueux de ces deux instances :
Le RNE n’est pas un organisme d’agrément des Etiopathes. C’est juste un semblant d’Ordre qui prétend agréer des praticiens dont la formation est passée ces quatre dernières années de 5 200 heures à 3 200 heures, tout en augmentant les frais de scolarité ! Ceci permet au RNE de prétendre “veiller au strict respect des règles déontologiques” : vaste fumisterie ! Malheureusement, pour les étudiants et jeunes diplômés floués par ce système dont ils sont victimes, il n’est plus possible d’acquérir le diplôme d’ostéopathie à moins de recommencer une formation presque complète, du fait premièrement de la baisse des heures d’enseignement en étiopathie et, deuxièmement, des derniers décrets publiés au J.O. relatif à la formation en Ostéopathie.

Les Etiopathes ne sont pas formés par “des Professeurs en Médecine”, comme l’a affirmé Monsieur Régis Lucquin, président de l’Institut International d’Etiopathie au journal du soir de TF1, très complaisant à l’égard de l’étiopathie, et dont le reporter n’a pas vérifié l’exactitude des déclarations.

Ces dernières années, les instances étiopathiques françaises (Institut Français d’Etiopathie et Registre des Etiopahes) ont entraîné l’Etiopathie dans une impasse par leurs actions malveillantes ce qui a, par ailleurs, valu à l’Etiopathie de figurer parmi les dérives sectaires dans un récent rapport de la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) à justes raisons. Le Ministère de la santé ne reconnaîtra jamais des associations dont les membres des différents conseils d’administration ont pratiquement tous été condamnés par les tribunaux.

Sur 1 200 Etiopathes diplômés, plus de 800 d’entre eux ont démissionné ; près d’une centaine ces dernières années. Plusieurs raisons à cela. L’une d’elles est le tarif exorbitant des cotisations : près de 840 euros annuels, cotisation qui ne sert pas au final au développement et à la reconnaissance de l’étiopathie mais, entre autres, à la rémunération indirecte des enseignants étiopathes sous forme de compensation et de diminution des cotisations. Ainsi, ce sont près de la moitié des étiopathes membres de l’IFE qui ne paient presque pas de cotisations en compensation d’heures d’enseignement (et de gratuité de Congrès d’étiopathie si le nombre d’heures dépasse la compensation initiale). Au final, ceci permet aux quatre Facultés d’Etiopathie de ne pas payer de charges sociales sur l’enseignement et au RNE d’oser ensuite mettre en garde le public contre les étiopathes qui ne sont pas inscrits sur leur liste sous prétexte de dangerosité (près de 800 !).

Les assertions étiopathiques sont empreintes d’escroquerie tant intellectuelle que scientifique et financière.

Les étiopathes paient ainsi trois fois leur scolarité : deux fois en tant qu’étudiants en réglant les frais de scolarité à la Faculté d’étiopathie (Paris, Rennes, Toulouse et Lyon) et l’inscription annuelle et obligatoire à l’IFE, et une troisième fois par les cotisations à l’IFE une fois diplômés, et ceci durant toute leur carrière. J’ai, pour ma part, demandé l’arrêt de ce système financier et prévenu de la dérive sectaire de nos instances dans une lettre ouverte à mes confrères, début 2011. Cela m’aura valu deux radiations successives, radiations jugées par deux fois illégales par les tribunaux (quatre années de procédures !). L’autre intérêt de ce système qui a pour effet de ne pas payer des centaines de milliers d’euros de charges sociales sur l’enseignement (tout en demandant au Ministère de la santé une reconnaissance, sans même vouloir participer à l’effort national de financement de la Sécurité sociale !) est de permettre aux quatre facultés d’étiopathie d’investir cet argent en parts sociales dans des SCI Immobilières (tout comme le RNE et l’IFE), SCI dont ils sont eux-mêmes locataires. Les principaux bénéficiaires de ces SCI sont les membres du bureau des différents conseils d’administration (RNE, IFE, facultés). Ce système entraîne un appauvrissement de l’IFE de près de 100 000 Euros par an.

Mais peut-on encore parler de bénévolat en étiopathie lorsque ce système est imposé aux adhérents, sous peine de radiation ? L’enseignement est-il bénévole lorsque les horaires et le contenu des cours sont programmés et définis par avance ? Peut-on encore parler de bénévolat alors que les enseignants sont soumis à un fort lien de subordination et à un contrôle strict du contenu et de la diffusion des cours, sous peine d’éviction ?

Le Tribunal de grande instance de Paris a reconnu, comme je l’avais présenté, que l’étiopathie “c’est de l’ostéopathie” (formation, techniques, enseignement, historique…) ; il n’y a “que la philosophie qui les différencie”. Malheureusement, l’étiopathie, c’est de l’ostéopathie “exclusive” non reconnue car les écoles ne respectent pas les obligations légales pour leurs reconnaissances.

Aux futurs étudiants en Etiopathie, voici une liste non exhaustive des conséquences des méfaits de ces gens-là, et de son corolaire : la non-reconnaissance de l’Etiopathie :
Monsieur le Président de l’Institut International d’Etiopathie, Monsieur Régis LUCQUIN : condamné par le Tribunal de grande instance de Créteil (2011).
Monsieur le Président de l’Institut Français d’Etiopathie, Monsieur Jean-Paul MOUREAU : condamné par le Tribunal de grande instance de Paris (2014 et 2015).
Messieurs Jean-Louis LE VERGER, Roger AYMARD et enfin Pierre ROUSSEL, membres du Conseil Directeur du RNE : condamnés à de multiples reprises par les Tribunaux de grande instance de Créteil et de Paris (2011, 2013, 2014 et 2015). Ces gens là ont détourné “l’objet” de nos associations.
Pour rappel, en 2014, l’IFE a également été lourdement condamné par le tribunal des Prud’hommes de Paris et sévèrement jugé par le tribunal correctionnel également de Paris.
Votre futur diplôme ne sera pas reconnu et ne vous permettra pas d’obtenir un numéro ADELI de professionnel de santé, ni même d’obtenir le diplôme d’ostéopathie ; il n’y a plus de possibilité d’équivalence, comme cela était le cas avec certaines écoles d’ostéopathie dont ISOGM de Montpellier (Institut supérieur d’ostéopathie du grand Montpellier).
Vous n’aurez pas de relation professionnelle avec la médecine. Le journal “le quotidien du médecin” a en effet informé ses lecteurs de la nomination de l’étiopathie comme dérive sectaire par la MIVILUDES. 
Vos consultations ne seront pas remboursées par la plupart des mutuelles, mutuelles ne remboursant pas non plus la TVA des consultations, TVA de 20% auquel vous serez soumis par ailleurs.
Pour tenter de cacher à ses adhérents la nomination de l’étiopathie par la MIVILUDES, l’IFE a fermé le forum inter-professionnel de son site et fait disparaître nombreux échanges, de la manière la plus arbitraire qui soit.
Vous ne serez pas autorisé à critiquer scientifiquement les fondements de l’étiopathie, à savoir les “Principes fondamentaux pour une médecine étiopathique”, sous peine de radiation. 
Les statuts du RNE et de l’IFE sont caduques.
La distribution du fascicule d’étiopathie au sein des cabinets, pourtant rendue obligatoire par le RNE, sous peine de radiation évidemment, a été à l’origine de poursuites judiciaires pour “exercice illégal de la médecine”.

L’attitude de ces instances est dangereuse, lâche et perverse :
Dangereuse parce qu’ils n’hésiteront pas à se séparer de vous pour n’importe quelles raisons, même de manière illégale (ils ne peuvent ignorer que les procédures durent des années et coutent très chères) pour ensuite faire croire aux patients que vous êtes dangereux dans votre pratique, tout en faisant bien évidemment la publicité de votre radiation.
Lâche car ils n’agissent jamais de manière personnelle mais toujours au nom et sous couvert des statuts d’une association, ce qui permet de diluer leur responsabilité. Il est à noter que ces gens se cooptent entre eux au sein des différents conseils d’administration. Peut-on alors encore parler “d’association loi 1901” ?
Perverse car ils n’hésiteront pas à introduire de fausses attestations près les tribunaux (réf. fausses attestations de Christian TREDANIEL, fondateur de l’Etiopathie, ou Jean-Paul BEGUIN, Président de la Faculté d’Etiopathie de Paris, Médecin Acupuncteur, pourtant inscrit au RNE comme l’a noté le TGI de Paris) pour tenter de justifier leurs forfaitures. Pour rappel, toute fausse attestation est “punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende” (Article 202 – Nouveau Code de Procédure Civile).

Il faut noter également la complicité de l’Institut International d’Etiopathie et de ces membres, institut qui n’a d’international que le fait d’avoir ses statuts déposés en Suisse, et ses membres qui n’ont de doctorat que celui en Etiopathie!

Nous avons été quelques-uns, et ceci dès 2001, à avoir voulu professionnaliser l’enseignement de l’étiopathie par l’obtention de diplômes universitaires pour les enseignants en vue d’une reconnaissance des Pouvoirs publics et du Ministère de la santé de la qualité de notre enseignement (diplômes exigés maintenant par les nouveaux décrets), et ceci bien avant la reconnaissance officielle de l’Ostéopathie et de la Chiropractie. Nous avions 10 ans d’avance et de beaux potentiels, des résultats remarquables, une discipline de la connaissance en médecine mécaniste et un savoir-faire. Nous voulions un changement des statuts, un arrêt du système financier qui nous était imposé, une reprise des cotisations à la Sécurité sociale, un arrêt des prises en charge des congrès pour les enseignants, interdire les cooptations au sein des associations, stopper l’enseignement de certaines techniques de manipulations inadéquates, etc. Bref ! Nous souhaitions tout simplement faire reconnaître l’étiopathie comme médecine mécaniste à part entière.
Nous avons tous subi des pressions. La plupart ont très rapidement – trop rapidement -démissionné. Il est certes toujours éprouvant de se confronter à de pareilles personnes : celles qui ont dessiné le destin funeste de l’étiopathie !

Pour ma part, je n’ai démissionné de l’étiopathie qu’au 1er janvier 2015, après avoir pris soin de faire condamner le RNE, l’IFE et ses dirigeants à quatre reprises par les tribunaux.

Pour mes patients et pour les étudiants.

Jimmy DESRUMAUX